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BanditDordogne

29 novembre 2005

Un jour comme les autres, qui peut l'être pour tous...

Le premier et dernier mot de ce titre ne changeront pas de place me direz-vous, mais je vais vous démontrer que la vie réserve des surprises, bonnes comme mauvaises…

Oui, elle réserve des surprises dès la naissance, tout peut arriver et à n’importe qui, à n’importe quel moment. Pour moi, ce fut chaotique dès la naissance, né à 7 mois, j’empoisonnais ma mèrecomme elle m’empoisonnait aussi, mais par miracle, nous sommes toujours là, sans séquelle…. Puis la vie suit son cours, avec ses rebondissements, comme pour tout le monde.Pour moi à part quelques fractures dans divers accidents de sports et autres, la joie d’avoir une très grande famille et de bons ami (e)s me pousse à aller de l’avant à chaque jour qui passe,l’amour que j’ai pour eux n’ayant pas de limite. Mais un jour comme les autres, en allant travailler en moto, un beau matin de septembre, tout bascule:un camion fait une mauvaise manœuvre et je m’écrase sur son essieu arrière, sans avoir eu une seconde pour réagir. Me voilà gisant sur le sol en croix sur le dos, mort sur le coup.Heureusement, les pompiers sont vite sur les lieux et réussissent à me réanimer malgré mon état désespéré : hémorragie cérébrale, double fracture ouverte de l’humérus droit,poumon droit perforé par 2 côtes cassées, gros intestin éclaté, hémorragie du foie, pancréas, rate, hanche cassée, et surtout arrachement nerveux au plexus brachial des nerfs commandant le bras droit, main comprise…. Tout cela à un choc à 60 km/h… Me voilà à l’hôpital de Bergerac où l’on annonce à mon père qu’il n’y a plus rien à faire.Donc on décide de me rapatrier malgré mon état sur l’hôpital de Périgueux, qui est le plus proche de chez moi. Mais arrivé là, les médecins décident de m’emmener par hélicoptèreà l’hôpital des Tripodes à Bordeaux. S’en suivent 5 jours de coma après avoir subi plusieurs opérations et où en salle de réanimation mes parents frères, sœurs et autres,prennent le temps de venir me voir. Bien sur je ne me rappelle de rien, mais une personne chère a réussi à me faire couler des larmes pendant ce long sommeil…preuve qu’il est important d’être soutenu à ces moments là car l’esprit entend tout… Vous connaissez le bouton RESET qui se trouve sur n’importe quel ordinateur,et bien c’est pareil au réveil d’un coma, le disque dur ou le cerveau se remet à tourner doucement et vous découvrez l’environnement où vous vous trouvez…. J’ai vite compris pourquoij’étais là… et devant moi, debout les yeux écarquillés se trouvaient mon père et un ami, Pompier de Paris en plus, et motard. Vous ne pouvez imaginer ce que cela représente sentimentalement…Et puis s’en est suivie une longue convalescence, difficile mais très bien vécue grâce à la compétence du corps médical de Bordeaux, mis à part un mauvais mélange de médicamentsqui a failli me rendormir à tout jamais, mais je n’ai rien à reprocher à ces gens car on ne peut tout savoir dans la vie… et ce fut une expérience difficile que j’ai traversé avec à mes côtés ma mèrequi crut me voir partir, elle qui m’a vu arriver dans ce monde. Mais après, la famille, les VRAIS Ami(e)s étaient là, et m'ont aidé à me sortir de cet endroit plus rapidement que n’aurait imaginén’importe quel médecin…. Pourquoi ne suis-je pas mort ? Comme on dit, ce n’était pas mon heure… mais sachez une chose importante : je ne buvais pas, je ne fumais pas,là est une réponse de ma survie.Aujourd’hui, plus de 3 ans après cet accident, le fait d’avoir un bras inerte ne me pose pas de problème, par contre, ce que ne voient pas et ne savent les gens ce sont les douleursdites « fantômes » produites par l’arrachement des nerfs, qui sont parfois intenables, inimaginables, incompréhensibles tant que l’on ne rencontre pas ce problème.Si ces douleurs ne sont pas traitées, elles mènent très souvent au suicide. Le problème aujourd’hui est que la médecine n’a pas de remède pour arrêter ces douleurs,et que c’est au patient à partir de médicaments connus des médecins que l’on arrive, à force, à les calmer en trouvant les bonnes doses. Moi, il m’a fallu un an pour y arriver et m’habituerà vivre avec. Il y a des jours calmes et des jours où vous ne pouvez mettre le nez dehors tellement cela vous fait souffrir, mais je suis vivant, cela me le rappelle bien et j’ai cette chance… Vivre !!! La Domotique et oui on y arrive, est présente pour moi, même si le besoin et bien moindre que pour un paraplégique ou pire… Ma voiture est équipée d’une télécommande, qui rassemble lescommandes droites et gauches et qui est accrochée à mon volant avec une boule pour pouvoir manoeuvrer plus aisément, et d’une boîte automatique bien sûr.A la maison, pour me simplifier la vie, entre tous les appareils télécommandables qui sont autour de moi, je dispose d’une télécommande dite « intelligente » qui regroupe toutes les commandesde chacune.C’est peu de chose, mais grâce à ces équipements, j’arrive à vivre comme toutes les personnes valides. Je tenais à vous faire part de ma vie et de mon accident.Vous faire comprendre l’importance que, par certains gestes, vous vous garantissez une vie meilleure, pour vous comme pour les autres et que vous n’êtes pas seul au monde, et que tout peut arriver….
Pour finir vivez à fond les moments présents, profitez de la vie, on ne sait jamais à quel moment elle peut s’arrêter.

CARPE DIEM ;)
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BanditDordogne
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